Recherche

en développement durable

Consortium international de recherche sur l’analyse du cycle de vie et la transition durable

Chaire en consommation durable

CONSORTIUM INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE ET LA TRANSITION DURABLE

Le programme de recherche du Consortium vise à fournir des informations et des outils scientifiquement robustes pour soutenir des décisions commerciales et sociétales éclairées, en vue d’une transition durable vers une économie net-zéro. Nos activités de recherche seront profondément ancrées dans l’amélioration et le développement continus des outils et des mesures du cycle de vie et de la durabilité. Elles permettront également de mieux comprendre les systèmes complexes afin de révéler et d’anticiper les voies de transition optimales et ainsi de guider les décisions stratégiques et opérationnelles des partenaires dans un contexte net-zéro.

Dirigé par le CIRAIG, le Consortium bénéficiera de l’expertise de plusieurs institutions de recherche:

Programmation scientifique

Le programme de recherche s’articule autour de trois axes de recherche interconnectés.

Pour relever le défi d’atteindre un avenir net zéro tout en limitant les vulnérabilités et les déplacements d’impact, des indicateurs robustes sont nécessaires pour quantifier les conséquences des différents parcours d’action et déterminer lesquels devraient être prioritaires.

Dans cette optique, le premier axe de recherche vise à consolider et à poursuivre le développement de paramètres et d’outils permettant d’évaluer la durabilité des chaînes de valeur, en particulier en ce qui concerne les incidences environnementales et sociales du cycle de vie. Cet axe s’appuie sur l’expérience et les résultats que le CIRAIG a contribué à développer ces dernières années. Il s’attache résolument à repousser les limites de l’avancée méthodologique et à établir des approches innovantes pour poursuivre le développement d’analyses, de métriques et d’outils robustes, pertinents et de pointe. En outre, le Consortium continuera à contribuer au développement méthodologique, à la recherche de consensus et à l’harmonisation de l’analyse du cycle de vie environnemental et social en jouant un rôle actif dans différentes initiatives internationales (ISO, PNUE, WBCSD, etc.) et projets de collaboration.

Cet axe est divisé en quatre grands thèmes de recherche.

  1. Améliorer la modélisation des flux dans les chaînes de valeur afin de modéliser des inventaires du cycle de vie plus représentatifs et plus flexibles.
  2. Développer des indicateurs environnementaux pertinents en modélisant les mécanismes environnementaux des émissions, de la consommation des ressources et de la biodiversité.
  3. Développer des mesures sociales pertinentes et créer des liens croisés efficaces avec d’autres domaines et applications.
  4. Améliorer les feuilles de route pour la neutralité carbone grâce à la réflexion sur le cycle de vie.

Notre économie mondiale est un système complexe qui comprend et s’étend au-delà des chaînes de valeur industrielles. Comprendre comment le système et les humains qui le composent réagissent et ont un impact direct sur les activités commerciales et les décisions politiques est essentiel pour une transition durable. Il est nécessaire de se concentrer sur cette complexité pour révéler les voies optimales de transition durable et comprendre la dynamique du changement en évaluant la durabilité au-delà des produits individuels et en adoptant une perspective systémique qui englobe les activités de production et de consommation. Étant donné que l’approche du cycle de vie est essentielle pour identifier les impacts potentiels le long des chaînes de valeur, il est nécessaire d’améliorer notre compréhension des interconnexions des systèmes complexes à différentes échelles (processus, industrie, société) en considérant les activités concurrentes sous contraintes pour révéler les solutions optimales qui tiennent compte des effets d’échelle et de rebond et anticipent les tendances avec une modélisation prospective.

Cet axe de recherche met en lumière les rôles du lien énergie-matériaux-impact et des énergies renouvelables (matériaux et énergie) dans un environnement en mutation pour évaluer les risques et les opportunités pour les entreprises en ce qui concerne les voies optimales de transition durable.

  1. Évaluer le rôle des stratégies d’économie circulaire axées sur les ressources et les matériaux pour parvenir à une décarbonisation durable.
  2. Évaluer le rôle de l’énergie pour parvenir à une économie nette zéro.

Les organisations sont confrontées à une pression croissante pour réaliser une transition durable vers un bilan net zéro tout en veillant à relever d’autres défis interconnectés en matière de durabilité, tels que la limitation de la perte de biodiversité, la gestion de la rareté des ressources et la préservation de leur licence sociale d’exploitation. Une recherche appliquée et opérationnelle innovante, ainsi que des analyses et des outils qui répondent aux défis auxquels sont confrontés les décideurs, sont essentiels pour soutenir cette transition.
Cet axe de recherche vise à fournir une recherche opérationnalisée afin de rendre les connaissances, les outils et les mesures développés utiles aux parties prenantes pour soutenir la prise de décision stratégique, les décisions opérationnelles et l’innovation. Il comprend deux composantes :

  1. La recherche opérationnelle étroitement liée aux besoins du partenaire
  2. L’analyse appliquée et les outils pour la prise de décision

Groupe de travail

Co-directeurs

UQAM

Professeurs affiliés

CHAIRE SUR LA CONSOMMATION DURABLE

Il est fondamental de démocratiser des connaissances scientifiques robustes en matière de métriques de la durabilité, tant pour les citoyens qui doivent adopter des comportements plus durables que pour ceux qui les accompagnent dans cette démarche (gouvernements, entreprises responsables, OBNL).

 

À cette fin, l’un des projets au cœur de la Chaire est la création d’une boussole durable, basée sur une base de données d’inventaire du cycle de vie de la consommation au Québec, ainsi que sur la création d’une interface de calcul permettant de réaliser des calculs d’empreinte environnementale individuelle intégrés dans une panoplie d’outils permettant d’éclairer de manière pédagogique et ludique les choix de consommation et les comportements des Québécois.

 

Ces outils permettront aux individus et à ceux qui les accompagnent dans leur transition durable non seulement de mieux comprendre les stratégies d’innovation durable les plus pertinentes concernant leur consommation directe, mais également de comprendre toutes les conséquences indirectes de leurs choix en termes d’impact environnemental selon une perspective cycle de vie.

 

La Chaire permettra de créer des outils à fort potentiel transformateur en matière de transition citoyenne vers une société décarbonée.

Bâtie sur les expertises solides du CIRAIG – Professeure Cécile Bulle (UQAM) et Professeure Anne-Marie Boulay (École Polytechnique) et de l’OCR (Observatoire de la consommation responsable) – Professeur Fabien Durif (UQAM) et de son infrastructure de recherche le GreenUXlab (Laboratoire FCI de recherche en nouvelles expériences utilisateurs et en écoresponsabilité), la Chaire sur la Consommation Durable permet d’arrimer les connaissances et de créer des synergies nouvelles entre analyse du cycle de vie et consommation responsable.

Programmation scientifique

Les deux objectifs principaux de la Chaire sont de:

  • Quantifier et informer les individus sur leurs impacts environnementaux
  • Accompagner les individus dans l’adoption de comportements plus durables

 

Ces objectifs seront poursuivis via deux principaux volets: un volet recherche et un volet action. La programmation scientifique comporte donc les axes suivants

CIRAIG Chaire Consommation Durable Programmation

VOLET RECHERCHE

Le volet RECHERCHE comporte des projets visant à atteindre l’objectif de l’axe 1 « Quantifier et informer les individus sur leurs impacts environnementaux et sociaux ». Ce sera fait d’une part en améliorant et rendant plus robuste et exhaustif le calcul des impacts environnementaux et sociaux des individus : Amélioration des méthodes et modèles d’évaluation des impacts du cycle de vie environnementaux et sociaux, développement et opérationnalisation des indicateurs sur les limites planétaires (permettant à terme de dire à chacun « combien faudrait-il de planètes si chacun consommait comme moi), création de bases de données d’inventaire du cycle de vie de la consommation plus représentatives du Québec, modélisation cycle de vie des comportements des individus et de leurs conséquences, automatisation de la collecte des données comportementales et inférence sur les données manquantes en arrimant analyse du cycle de vie et intelligence artificielle… D’autre part, il sera essentiel d’établir des pratiques éthiques et efficaces pour partager ces informations individuelles sur l’empreinte environnementale : comment communiquer à des non experts des impacts du cycle de vie pour une prise de décision éclairée malgré la complexité des analyses, comment établir des pratiques exemplaires d’un point de vue éthique dans l’ensembles des outils développés et dans la gestion des données personnelles nécessaires pour réaliser les calculs (algorithmes permettant le respect de la vie privée, anonymisation, développement d’un cadre d’utilisation éthique des données comportementales et environnementales des individus, etc.).

 

VOLET ACTION

Le volet ACTION propose d’atteindre l’objectif de l’axe 1 « Quantifier et informer les individus sur leurs impacts environnementaux » en développant des outils diagnostics permettant de mieux informer les individus sur leur empreinte (calculateurs d’empreinte environnementale utilisant des données individualisées selon une perspective cycle de vie, contenu informatif pour divers médias, etc). Ces outils incluront à terme les fonctionnalités suivantes : diagnostic de l’empreinte environnemental grâce à un questionnaire, présentation des résultats de l’empreinte en mettant en avant les forces et les points à améliorer, données génériques robustes mettant en lumière les enjeux les plus importants (au-delà des perceptions parfois biaisées) en s’appuyant sur des bases de données d’inventaire du cycle de vie robustes et à jour, des interfaces de programmation permettant de calculer une empreinte environnementale individuelle, des interfaces utilisateurs répondant à différents publics et différents besoins. Dans ce volet action de l’axe 1, il est également prévu de créer une panoplie d’outils diagnostics complémentaires à l’attention de ceux qui accompagnent les individus dans leur démarche de réduction de leurs impacts (ONG, industries, collectivités et gouvernements, plus particulièrement les partenaires de la Chaire) afin de mettre en lumière « ce qui compte vraiment » d’une part, de mieux se positionner et de mieux communiquer avec les individus d’autre part.

VOLET RECHERCHE

Le volet RECHERCHE comporte également des projets visant à atteindre l’objectif de l’axe 2 « Accompagner les individus dans l’adoption de comportements plus durables » d’une part en étudiant comment accompagner efficacement le changement de comportement de chacun vers des habitudes de vie plus durables (Identification des leviers et des nudges les plus efficaces de changements de comportement via l’analyse des données collectées par les outils du volet ACTION à l’aide d’apprentissage machine, adaptation personnalisée des conseils et objectifs de changement de comportement, identification et analyse critique des meilleures pratiques d’affaires et de gouvernance permettant d’accompagner le changement comportemental vers une consommation plus durable), d’autre part comment communiquer et démocratiser convenablement ces connaissances complexes (développement d’outils de sensibilisation efficaces et scientifiquement robustes, réflexion sur le niveau de désagrégation optimal des données, médias, étiquetage environnemental, interfaces utilisateurs des applications, exploration de la ludification), et comment le faire de manière éthique (influencer les choix d’un individu, création de nouvelles normes sociale au niveau de l’individu en matière de consommation durable, importance de la sensibilisation et de l’éducation dans la démarche de transition, importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans les outils et approches développés).

 

VOLET ACTION

Toujours dans le volet ACTION, l’objectif de l’axe 2 « Accompagner les individus dans l’adoption de comportements plus durables » sera atteint grâce au développement de plusieurs interfaces (applications mobiles, site web, etc.) adaptées à différents publics cibles afin d’accompagner les utilisateurs à adopter des habitudes plus durables. En s’appuyant sur les mécaniques d’apprentissage individuels, ces outils permettront de mesurer la réduction des impacts environnementaux dues à l’amélioration des comportements quotidiens. Ils incluront à terme les fonctionnalités suivantes : engagement personnalisé et progressif sur des actions quantifiées de réduction de l’empreinte environnementale, accompagnement à l’aide de conseils personnalisés, suivi des objectifs à atteindre avec une quantification de la réduction des impacts environnementaux, récompenses pour inciter les utilisateurs à continuer leurs efforts. Dans ce volet action de l’axe 2, il est également prévu de créer une panoplie d’outils d’accompagnements complémentaires à l’attention des ONG, industries, collectivités et gouvernements visant à guider une action efficace et prioriser les leviers les plus pertinents de la transition citoyenne. Les meilleures pratiques d’affaires et de gouvernance dans le changement comportemental sur la consommation durable seront partagées avec les partenaires de la Chaire et mises en œuvre à travers divers outils.

Professeur·e·s co-titulaires

UQAM

Professeur·e·s associé·e·s

  • Daniel Pearl et Andrée de Serre (Bâtiment)
  • Sergei Mikhailin, René Audet, Laure Waridel, Catherine Houssard (Alimentation) 
  • Catherine Morency (Mobilité) 
  • Marie-Ève Faust (Mode) 
  • Bouchra M’zali (Investissement) 
  • Damon Matthew, Annie Levasseur (Changements climatiques) 
  • Anne-Sophie Gousse-Lessard (Psychologie comportementale) 
  • Marie-Luc Arpin, Sébastien Gambs (Éthique des données)
  • René Audet et Laure Waridel (Sociologie de l’environnement)
  • Charles Séguin (Économie de l’environnement)
  • Sébastien Gambs (Informatique et intelligence artificielle)

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