Cet inventaire est réalisé avec une « approche consommation », c’est-à-dire qu’il inclut non seulement les émissions de GES ayant lieu sur le territoire de la collectivité montréalaise, mais aussi les émissions de GES liés aux imports de biens et services provenant d’autres territoires.
L’inventaire a été construit en utilisant une approche EEIO (Environmentally-Extended Input-Output), conformément à la méthodologie PAS 2070 que les villes du groupe C40 adoptent. L’année 2017 a été choisie, car elle correspond à l’année la plus récente pour laquelle les données nécessaires à l’étude sont disponibles. Cet inventaire a été calculé en utilisant
Open IO-Canada, une table EEIO spécifique pour le Canada développée par le CIRAIG.
La construction de l’inventaire a été réalisée en deux étapes. Dans un premier temps, les résultats d’Open IO-Canada obtenus pour un Québécois moyen ont été mis à l’échelle de la population de la collectivité montréalaise. Cette première étape a permis d’identifier les principaux contributeurs de l’inventaire et donc de déterminer les données de consommation à collecter en priorité pour s’adapter au contexte montréalais. Dans un deuxième temps, des données de consommation spécifiques au contexte montréalais ont été collectées et connectées au modèle Open IO-Canada. Plus particulièrement, les dépenses liées à la consommation des ménages, qui représentaient 76% de l’inventaire GES obtenu après la première étape, ont été adaptées pour le contexte montréalais. Ces données de dépenses proviennent d’enquêtes menées par Statistiques Canada.
Selon les résultats de cette étude, la collectivité montréalaise a émis 26,1 millions de tonnes d’équivalent CO2 (Mt éq. CO2) pour l’année 2017. Les ménages sont majoritairement responsables de ces émissions (76%), suivis des investissements de capitaux (17%) et des gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux (7%). Les principaux secteurs de consommation des ménages sont l’utilisation des véhicules particuliers, l’alimentation (principalement la viande de bœuf et les produits laitiers) et l’utilisation de carburants fossiles à domicile (pour la production de chaleur et la cuisson des aliments).