Étude du potentiel de réduction des impacts du gaspillage alimentaire par les citoyens montréalais avec une approche cycle de vie

L’approche de cycle de vie est utilisée dans l’étude mandatée par la Ville de Montréal pour évaluer les bénéfices environnementaux et économiques d’initiatives de réduction du gaspillage alimentaire, afin d’identifier les gestes les plus efficaces.

Le bureau de la transition écologique et de la résilience de la Ville de Montréal a mandaté le CIRAIG pour réaliser une étude sur l’impact du gaspillage alimentaire par les citoyens montréalais. En utilisant une approche cycle de vie, l’étude visait à évaluer les bénéfices environnementaux (réduction des GES) et économiques ($) des initiatives de réduction du gaspillage alimentaire, identifier les gestes qui permettent de réduire efficacement le gaspillage alimentaire des citoyens, ainsi que les obstacles à leur mise en œuvre. L’étude inclut des ateliers de concertation avec les parties prenantes dans le but de recommander les actions à prioriser par la Ville de Montréal pour optimiser les résultats.   Dans cette étude, le gaspillage alimentaire est défini comme « les parties des aliments ou boissons considérées généralement comestibles lorsque l’on se procure l’aliment qui sont finalement jetées ou déviées de la consommation humaine par le consommateur ».   La base de données d’inventaire du cycle de vie de la consommation québécoise a été utilisée afin de fournir des résultats régionalisés, couvrant toutes les étapes du cycle de vie de 58 catégories d’aliments. De plus, des scénarios de réduction du gaspillage ont permis d’identifier les classes d’aliments offrant le meilleur potentiel de réduction des émissions de GES pour la Ville de Montréal et d’économies pour les consommateurs. Ainsi, les viandes et poissons, les noix, mais aussi, plus étonnamment, le chocolat et le café ont été identifiés comme ayant un meilleur potentiel de réduction des émissions de GES et d’économies pour le consommateur. Chiffres clés :
  • Le gaspillage alimentaire représente ainsi 17 % de l’empreinte carbone de notre alimentation 
  • Un Montréalais moyen gaspille environ 15% de son alimentation, soit 210 kg/an, ce qui représente 415 kg équivalent de CO2/an ou encore 1000 $/an
  • Ce sont en tout 282 500 tonnes de nourriture gaspillées à la maison par an à Montréal
  • L’élimination du gaspillage alimentaire dans les foyers montréalais pourrait permettre une réduction de 560 000 tonnes de CO2 éq./an, soit 1,4 milliard de $/an (chez le consommateur)
Concernant les initiatives anti-gaspillage, une évaluation de plusieurs gestes tels que l’utilisation de boîte repas, l’approvisionnement dans des épiceries en vrac ou encore le compostage a été faite afin de souligner les avantages et inconvénients de chacun. Finalement, si l’on veut réduire l’empreinte carbone liée au gaspillage alimentaire, il est important de :
  • Favoriser la réduction à la source plutôt que la revalorisation des matières résiduelles
  • Prioriser la réduction du gaspillage des viandes et poissons, noix, chocolat, café
  • Privilégier la proximité (aliments accessibles à distance de marche), les achats ou livraisons groupés, le transport actif (ex : vélo) ou à faible émissions (ex: véhicules électriques)
Contactez-nous pour accéder au rapport ou pour toute question.

En collaboration avec

Projets similaires

Modèle input-output étendu à l’environnement et outil libre d’accès pour estimer les impacts du cycle de vie des produits et des services

La biomasse énergie, ou bioénergie, est une énergie produite à partir de biomasse renouvelable dont l’évaluation des impacts environnementaux par l’analyse du cycle de vie (ACV) présente plusieurs défis, notamment méthodologiques. Les objectifs généraux de cette étude sont d’analyser les pratiques actuelles pour réaliser des ACV de la biomasse énergie, et de fournir des recommandations sur les meilleures pratiques actuelles et futures.

Les choix d’alimentation ont une empreinte carbone potentielle particulièrement importante et souvent méconnue du grand public. Le CIRAIG, mandaté par Polytechnique Montréal, s’est vu confier la mission de calculer l’empreinte carbone des plats proposés par la cafétéria de Polytechnique Montréal afin de permettre aux étudiants de connaître l’impact de leur assiette et de changer leurs habitudes alimentaires.

Abonnez-vous à notre infolettre !